Tout le monde reconnaît l’importance croissante de la « société civile ». Elle est de plus en plus utilisée pour évoquer des phénomènes de contre-pouvoir au niveau national (associations de citoyens, participation des habitants, démocratie participative…) ou international (ONG, « révolutions arabes » mouvements contre des guerres d’occupation, protestations « d’indignés » contre le vote de plans nationaux d’austérité…).
Pourtant, la notion reste floue. Que recouvre-t-elle et quelles sont ses actions ?
Au-delà de son opposition manichéenne avec l’État, des rapports de complémentarité existent et semblent d’autant plus nécessaires aujourd’hui que la puissance politique subit celle de l’économie et de la finance. Comment surmonter les malentendus entre les initiatives citoyennes prenant plus directement en main leur existence commune et des représentants élus se considérant, pour les uns, comme seuls détenteurs de l’intérêt général et de la compétence politique, ou ne sachant pas toujours rencontrer les aspirations citoyennes ,pour les autres ?
Nous interrogerons les difficultés de ces co-constructions aux différents niveaux local, national ou international afin de mieux les surmonter dans un cadre démocratique mieux assuré.