mercredi 4 avril- 20h30 -Justice des mineurs : contours et problématiques.

avec Luc_Henry CHOQUET.  A l’amphithéâtre Tocqueville, Université de Caen.

Responsable du Pôle Recherche de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse du Ministère de la Justice.

La Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (DPJJ), pour répondre efficacement à la délinquance des mineurs, en s’adaptant à la variété des situations et des personnes, se fonde sur des études empruntant à plusieurs disciplines (psychologie, pédopsychiatrie, sciences humaines et sociales…), d’où l’existence d’un pôle recherche au sein de la DPJJ, dont LucHenry Choquet est le responsable.

Les résultats de ces recherches en infirmant certaines idées reçues permettent de définir correctement les objectifs des mesures de protection et d’éducation. On constate ainsi, après une augmentation de la délinquance des mineurs durant soixante-dix ans, une baisse significative depuis 2011. Par ailleurs 65% des mineurs ayant eu affaire avec la justice une première fois ne récidivent pas. En revanche, c’est pour la part des mineurs récidivants que le rappel à la loi paraît sans effet et que des solutions originales doivent être trouvées pour assurer la réussite de l’action d’insertion et d’éducation. Ces solutions s’appuient sur les connaissances diffusées et valorisées par le pôle Recherche de la DPJJ, dont L-H Choquet présente le travail.

Repenser le châtiment : un impératif démocratique ANNULE

ANNULE .

conférence-débat avec Didier FASSIN

professeur de sciences sociales à l’Advanced Studies Institute (Princeton)

directeur d’études à l’EHESS (Paris)

mardi 16 janvier 2018, 20h30- Amphi Tocqueville . Université de Caen-Normandie, rue duMagasin à Poudre, CAEN.

« La population carcérale est la plus forte que la France ait connu en temps de paix. Or l’accroissement du nombre de personnes détenues n’est pas corrélé à l’évolution de la criminalité, mais à une plus grande propension à punir et à punir plus sévèrement. Essayer de comprendre ce qui s’est passé pour que notre société prenne ce tournant punitif suppose de prendre du recul en se demandant pourquoi on punit mais aussi qui l’on punit. »
S’appuyant sur dix ans d’enquête sur la police, la justice et la prison, Didier Fassin proposera des réponses à cette double question. Le débat qui pourra ainsi s’ouvrir est d’autant plus nécessaire qu’il a quasiment déserté l’espace public.
Didier Fassin est notamment l’auteur de La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers (2011), L’Ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale (2015), Punir. Une passion contemporaine (2017) et La Vie. Mode d’emploi critique (2018).